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  • Reconfinement : stratégies de communication et d’influence du Gouvernement, retour de la 5e République et fin de la politique à la Castex
By : François GOMBERT 1 novembre 2020 No Comments

Au menu de cette édition du podcast  : stratégies de communication et d’influence notamment avec les grands médias – BFM en tête – pour faire adhérer l’opinion publique aux mesures prises par l’exécutif, GRAND RETOUR de la 5e République et fin de la politique à la Jean Castex…


Alors que nous venons de prendre « un mois ferme » et plus si affinités, j’ai eu le plaisir de participer à une nouvelle édition de #SpleenDoctor (le podcast qui décrypte la communication politique) avec Léa Chamboncel, une émission animée par Louis Duroulle.

Retrouvez le podcast à la fin de cet article.

  • Les enseignements de la première crise :
    • Comment on légitime l’action politique avec la communication politique ?
    • Comment la non anticipation de cette seconde vague provoque une nouvelle crise politique ?
    • Le maître des horloges n’est plus Emmanuel Macron mais le temps médiatique, le Covid19 (et le terrorisme).

  • Concernant la seconde vague, le couvre-feu, le confinement « saison 2 ».
    • Pourquoi le rapport Lizuray commandé par Edouard Philippe en avril pour évaluer l’action de l’exécutif qui est arrivé en juin au gouvernement et n’a été communiqué au parlement que cette semaine ?
    • La culture du non-dit du gouvernement qui ne fait qu’aggraver la crise sanitaire (en termes politique et d’impact sur l’opinion publique), exactement comme la crise terroriste (mais c’est un problème qui remonte à bien avant ce mandat).
    • Le couvre-feu, stratégie de communication d’influence basé notamment sur les relations publiques, les relations media : comment cette annonce a-t-elle été rendue acceptable auprès de l’opinion publique, quelle stratégie d’influence auprès des médias ?

  • Comment la grogne des soignants – qui au-delà de faire porter la responsabilité sur le politique, ont mis les Français face à leurs responsabilités et le respect des gestes barrière – a fini par entrer dans les éléments de langage de certains politiques de la majorité ?
    • Le cas hallucinant de Richard Ferrand qui infantilise et culpabilise le français en dédouanant la classe politique : « Si on est malade c’est qu’on n’aura pas fait aussi attention que nécessaire(…)Nous devons être en grande vigilance(…). Ce n’est pas une question de faute, c’est une question de responsabilité ».
    • Le gouvernement des juges et la responsabilité pénale des ministres : doit-on se préparer à assister à une nouvelle affaire du sang contaminé qui a mis fin à la carrière politique de Laurent Fabius ?
  • L’allocution présidentielle d’Emmanuel Macron :
    • A mon sens, la meilleure allocution du quinquennat.
    • Le GRAND retour de la 5e République : Macron a incarné l’autorité, le pouvoir et la décision et s’est posé en « Père de la patrie ».  Il est venu pour « sauver » les Français.
    • Emmanuel Macron s’exprime à la 1ère personne du singulier : « J’ai décidé qu’il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus ».

  • Un discours qui signe un définitif retour à la verticalité, au centralisme absolu : confinement pour tous et partout.
    • C’est le grand retour de l’état jacobin.
    • C’est aussi la fin de la politique à la Castex et un grand camouflet pour le Premier Ministre. Une politique qu’il aurait sûrement souhaité décentralisée mais qui aura été au mieux déconcentrée. Nous l’avons clairement vu lors de la mise en place du couvre-feu à Marseille.
    • La politique aura été, certes, Girondine pour déconfiner, le reconfinement sera jacobin.

  • Comment Macon et le gouvernement ont réussi à une nouvelle fois à rendre acceptable une mesure difficile, le confinement ?
    • Là encore, une stratégie d’influence auprès des médias en s’appuyant sur des journalistes clefs, des tiers de confiance, pour faire accepter l’idée auprès du public.
    • Comment ? En laissant filtrer des informations sur 3 scénarios puis sur un seul valable, le « moins pire » : le confinement.
    • Le Président de la République n’avait plus qu’à valider une nouvelle fois ce qui avait été acté en opposant un confinement plus light à une immunité totale qui ferait 400 000 morts ou un dispositif non efficace.

  • Un bon discours, une mesure acceptée par plus d’un français sur deux mais quelques contradictions :
    • « On doit protéger les plus jeunes » mais les écoles, collèges, lycées restent ouverts.
    • Un confinement de la sphère privée qui laisse la sphère professionnelle continuer à tourner au mieux.
    • Un curseur qui a dû être difficile à placer entre le sanitaire défendu par Olivier Véran et la ligne économique défendue par Bruno Le Maire.

  • Quid de la communication publique comme politique dans les jours et semaine à venir ?
    • Jérôme Salomon, « croque-mort » de l’exécutif reviendra-t-il créer la panique quotidiennement pour annoncer le nombre de cas recensés, de lits de réanimation occupés et de décès ?
    •  Je ne le crois (mais tout le monde n’était pas d’accord 😉 : s’il y a bien un enseignement à retenir de la gestion de la crise en termes de communication publique et politique, c’est que créer la panique et instiller la peur chaque jour un peu plus dans les foyers français ne fait que décrédibiliser l’action gouvernementale et paralyser l’économie.

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